Né dans une famille patriarcale, seuls les hommes ont le pouvoir et les femmes ne sont rien d'autre que des êtres inférieurs. Ton père utilisait la ceinture et les coups pour se faire obéir et inspirer la crainte. Ta mère était différente, une belle blonde qui était tellement douce avec toi. Elle te surnommait même son petit prince. Elle était sans aucun doute la meilleure mère qu'on puisse imaginer. Cependant, elle est décédée quand tu avais dix ans et tu ne sais pas exactement pourquoi. Les détails de sa mort sont flous dans ta mémoire, tout ce que tu te rappelles c'est qu'on l’a mise dans un cercueil. Ton père s’est vite remariée avec une femme qui avait la moitié de son âge.
Tu viens d'avoir quinze ans et tu vois ta tante -soeur de ta mère- arriver en pleure, la lèvre en sang, son mari a été violent. Ton père lui dit qu'elle l'a probablement mérité et qu'un homme ne frappe pas sans raison. Elle te regarde, et tu acquiesces avant de finalement aller dans ta chambre, la laissant seule en larmes. Qu’est ce que tu peux faire ? C’est comme quand on cri sur un gamin, tu vas pas le réconforter après sa connerie, faut qu’il apprenne de lui même pour ne plus le  refaire. Eh bien, c'est exactement la même chose. Tu grandis donc avec ce père violent sans savoir qu’il t’a contaminé. Une marque indélébile a été laissée en toi, une obscurité qui persiste et te rongera chaque jour... Mais ça tu t’en apercevras peut-être jamais...

Tu es bien habitué aux soirées mondaines. Tu y assistes depuis des années, peut-être même depuis toujours. C'est lors d'une de ces soirées que tu rencontres pour la première fois celle qui deviendra ta femme. Tu es immédiatement séduit par sa beauté et intrigué par ce visage que tu n'as jamais vu auparavant. Tu t'es précipité pour te présenter, mais elle semblait réticente à ton charme. Cependant, tu as décidé de la conquérir et ce ne fut pas long avant que tu puisses la posséder. Au départ, votre relation était platonique - tu voulais simplement apprendre à la connaître et découvrir qui elle était. Cependant, tu as réalisé qu'elle n'était jamais venue à ces soirées parce qu'elle ne faisait pas partie de ce monde, bien au contraire... Un soir, elle a fini par avouer qu'elle avait des problèmes financiers en raison des frais d'hôpital de sa défunte mère. En tant que gentleman, tu as tout réglé, car pour toi, ce n'était qu'une petite somme. C'est en partie grâce à ce geste que vous êtes devenus proches, même si tu as répété plusieurs fois qu'elle ne devait pas se sentir obligée et que tu l'as fait sans arrière-pensée. Mensonge...  Après avoir officialisé votre relation, un an seulement après votre rencontre, tu l’as demandé en mariage. Cependant, sans qu’elle le sache, tu lui as également mis la corde au cou.

Selon toi, une femme doit être une épouse soumise et dévouée à son mari. Son rôle principal est de prendre soin de son mari et de leur famille en s'occupant des tâches ménagères et en élevant les enfants. Ce sont les tâches de base et c’est ainsi depuis les temps anciens. Mia a accepté cette vision, bien que tu l'aies insidieusement suggérée. C'est d'elle-même qu'elle a décidé d'abandonner son travail pour s'occuper de la maison, et tu ne l'as pas dissuadée. Elle était maintenant une femme au foyer, mais elle a eu du mal à s'adapter aux règles. Elle a été réprimandée à plusieurs reprises pour avoir mal fait les choses. Que ce soit pour un plat trop salé ou trop fade, elle s'excusait à chaque fois que tu élevais la voix, convaincue que tu avais raison et qu'elle aurait pu être plus attentive. Malheureusement, ce n'est pas un incident isolé, car chaque erreur est susceptible d'être critiquée. Au fil du temps, tes propos ont gagné en virulence et tu t'es même emporté violemment à plusieurs reprises. Mais cela restait soft, comparé à ce qu’elle vit aujourd’hui.  

Donc, tu es marié, mais tu n'as pas ce que tu souhaites : un enfant, de préférence un fils. Tu sais pas ce qu’il cloche avec elle, toi t’es parfait, mais il semblerait qu’elle ne fasse pas ce qu’il faut pour tomber enceinte. Elle a deux jours de retard, tu arrives avec un test et un sourire radieux, c'est peut-être le moment. Elle secoue la tête pour te dire non; elle a ses règles donc elle n'est pas enceinte. Tu te mets en colère, tu vois rouge - c'est le cas de le dire. Tu l’as gifle, cela vient naturellement, tu ne sais pas pourquoi, c'est comme ça. Tu la fixes du regard, sans dire un mot. Elle sait qu'elle t'a déçu et tu te retires dans votre chambre. Cela marque le début d'une longue série... Chaque occasion sera bonne pour qu’elle goute à ta violence. Mais comme le disait ton père « un homme ne frappe pas sans raison, c’est toujours mérité » Tu fais cela pour elle, dans son intérêt, afin qu'elle puisse apprendre de ses erreurs. Et une partie de toi apprécie cela...

Les sentiments sont incontrôlables. Dans ton cas, tu aimes Mia à un point tel que même après avoir appris qu'elle ne pouvait pas avoir d'enfant, tu as choisi de rester avec elle. Même si tu avais le droit de la quitter, tu as préféré rester avec elle par pure générosité. Tu t'es alors donné pour mission de la rendre parfaite, irréprochable. Ce n'est pas facile, mais tu fais de ton mieux. Le problème, c'est que tu as déjà été violent avec elle. Depuis que tu sais qu'elle ne peut pas avoir d'enfant, tu es encore plus hard avec elle. Tu te gènes pas pour y aller plus fort, peut-être inconsciemment tu lui en veux ? Mais, avouons le, l’idée de la cogner te fait bander, des fois tu prends plus de plaisir à la frapper qu’à la prendre par derrière... Il y a des moments où tu te demandes pourquoi tu as agi ainsi et tu t’en veux pour ta violence. Tu cherches alors à te racheter en offrant un cadeau ou une sortie pour que Mia te pardonne... Pour que finalement cela recommence quelques jours ou semaines plus tard.